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Les filières Bio wallonnes s'organisent face au marché morose ! Votre petit déjeuner raconte leur histoire (et les autres).

Dernière mise à jour : 26 juil.

Si le marché bio est en recul, les acteurs des filières y croient et avancent. Plaisirs, Enjeux, Risques, Dangers et Espoirs de la filière bio, tout est ici ! Et sous le chapiteau "En Terre Bio" (emplacement 78.01 sur la Foire de Libramont).


PLAISIRS - Le menu de votre petit dej'? Ca se passe ici !
ENJEUX - Les défis précis de chaque filière bio en Wallonie ? C'est par là !
ETC. - Pour une vision plus politique du secteur bio, continuez la lecture.

Le défi bio


Si les signaux positifs de la part des consommateur, du retail et, surtout, des politique n'arrivent pas immédiatement, on risque une déstabilisation de la filière : de quelques centaines d'hectares bio perdus en 2023, on risque d'atteindre 10 à 15 000 ha de perte en 2025. De plus en plus de producteurs bio se posent des questions, ne parvenant plus à vendre leur production au prix juste leur permettant de survivre. Ce sont pourtant ceux qui sont le plus engagé en terme de santé publique et d'environnement.

Si ils partent, on risque de se retrouver dans un nouveau monde, où les productions bio ne suffisent plus à couvrir la demande, avec des filières déstabilisées qui ne suivent plus la GMS ou l'industrie qui importera ses denrées d'ailleurs. Le risque est donc une déstabilisation de long terme du secteur entier.


Le danger


Pourquoi c'est dangereux, une agriculture bio en tension ?

Parce que l'agriculture bio ne fait pas que produire une alimentation saine.

Elle produit une eau souterraine propre, exempte de PFAS.

Elle produit des sols vivants et résilients, qui s'enrichissent en matière organique.

Elle produit une biodiversité fonctionnelle qui soutient les rendements et les écosystèmes.

Elle produit des fermes résilientes, autonomes, qui ne dépendent pas des importations de soja, de pesticides ou d'engrais chinois.

Elle produit des fermes dynamiques, qui attirent les jeunes repreneurs et les nouveaux entrepreneurs.

Plus d'info sur les avantages de la bio en un coup d'oeil ?

C'est clair : la déstabilisation du secteur bio marque le danger d'une déstabilisation plus large de notre système alimentaire et agricole. Et on ne peut pas se le permettre.


L'espoir


Les agriculteurs ont compris qu'ils doivent coopérer et s'entraider. C'est le sens de cette renaissance du modèle coopératif. Des modèles comme celui de Farm For Good sont ambitieux et novateurs. Ils permettent de grouper les risques et de dédier une équipe à la négociation de contrats qui valorisent réellement les pratiques bio-régénératives.


La réponse de l'industrie est d'ailleurs porteuse d'espoir : Bister, Dandoy, Puratos... Ils sont nombreux à réfléchir à leur responsabilité sociétale. Et dans cette réflexion, la Bio a une place prépondérante, puisque son cahier des charges contrôlé implique des pratiques durables OBLIGATOIRES (au contraire de l'agroécologie ou d'autres termes flous).


Les industries alimentaires qui n'ont pas fait le pas de la remise en question vont devoir y passer : CSRD, Scope 3, ESG... Les obligations de reporting environnemental vont être de plus en plus strictes pour les entreprises. Un espoir pour la bio ! Et celles qui se cachent derrière de faux arguments ("durable", "sans résidu de pesticide", "haute valeur environnementale"...) vont bientôt avoir affaire à la législation "Green Claims" européenne. Gare à la cohérence !


Conclusion : les clés existent, n'attendons pas


Ce qu'il nous faut d'urgence, c'est un signal politique fort. Une #reconnaissance du modèle Bio qui va beaucoup plus loin qu'aujourd'hui. Les leviers politiques sont nombreux : communication publique engagée sur les valeurs de la bio, mise en place d'un niveau minimum de produits bios wallons dans les cantines de collectivités et les marchés publics, soutien des coopératives de producteurs, encadrement des filières, négociations musclées avec l'industrie et la grande distribution sur les marges et l'importation de produits étrangers, soutien accru et urgent des producteurs déjà installés, renforcement des primes à l'installation pour les jeunes qui démarrent en bio, suppression ou encadrement strict des coûts de certification, développement d'incubateurs d'entreprises agroalimentaires wallonnes en bio....


On démarre quand ?



Pour l'UNAB

Thierry Van Hentenryk

0494/394113




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